lundi 24 décembre 2012

Photos aériennes de la vieille ville de constantine


La Souika vers 1927
  
Je vous propose ci-dessous une photo aérienne de la vieille ville prise par M. E. Juge vers 1925.
L'on y voit distintement les caractéristiques de l'habitat traditionnel s'articulant, dans chaque maison, autour d'une cour centrale.
En 2005, donc 80 ans plus tard, sur Google Earth l'on découvre toutes les destructions qui grignotent la ville.
Ces destructions sont surtout visibles à la pointe sud, mais également au nord (Charaa) et ponctuellement dans toute la vieille ville.


patrimoine de constantine swika


Le quartier de Souika (médina de Constantine) est menacé. Ce quartier est le témoin de la ville originelle de Constantine au moment de la conquète française.
Bien que ce quartier soit classé au patrimoine national du pays et que des démarches soient entreprises pour le classer au patrimoine mondial de l'UNESCO, depuis la fin du mois de février 2005 une série de destructions d'habitations a eu lieu, mettant certains habitants à la rue.
Vous trouverez sur ces pages, quelques éléments permettant de mieux comprendre la situation de ce quartier tant au point de vue géographique, que patrimonial.

Présentation de la Souika

La Souika, diminutif de souk (donc petit marché) est le survivance de la Constantine de l'époque ottomane. Ce quartier se situe principalement dans un triangle fermé à l'est par les gorges du Rhumel, au sud-ouest par le prolongement du pont de Sidi Rached et au nord par l'ancienne rue Nationale. Il a gardé son caractère authentique. Bien sûr il est inaccessible aux voitures et reste un lieu très vivant où l'on trouve de nombreux petits commerces.
L'habitat garde les caractéristiques des maisons traditionnelles construites autour d'une cour intérieure.

  
La SOUIKA : c’est une artère ou une "rue Nationale" de la vielle ville de Constantine.

La Souika Rue MELLAH SLIMANE( ex rue Perrégaux) commence coté ouest de la vielle ville du pont sidi Rached jusqu'à l’ancienne bordure dit "le mur" (ex rue de la routière ) c'est-à-dire elle se termine au bord du Rhumel coté nord de Constantine .(plan sur la carte : le début de la Souika coté ouest , juste où on trouve avenue Zaabane et rue de l'Echelle) .
-RUE de L'ECHELLE c’est le quartier BAB DJEBIA qui relie RAHBETT- DJAMEL.
-RAHBETT-DJAMEL : a 3 sorties : deux donnent au centre ville où se trouve le théâtre de Constantine et une donne à la rue Arbi Ben Mhidi.
Plan sur la carte : (coté nord de la ville)
- BAB DJEBIA RUE de L’ECHELLE.
-escalier qui relie les deux quartiers c’est la rue des frères Ahssane.
-RAHBETT DJAMEL c’est la rue frères BARAMA
les trois sorties : sont la Rue Hanoun et la Ahssane qui relie Bab Djabia et la troisième c’est la Rue Marrouf qui donne une sortie à la rue Ben Mhidi.
Les quartiers cotés bas de la vielle ville c'est-à-dire cotée RHUMEL

1- KOUCHET ZIET, rue Benzagouta
2-ZANEKATT AMAMRA, rue Kharouali (ex rue Motylinski de Calasenti)
3- SABATT BOUCHIBI du quartier SIDI BZAR rue Bakouche(ex rue Bedeau)
4-Place SIDI ABDELMOUMEN qui fait relier le quartier Sidi Bzar, rue Ali Khodja et la rue Corneilles dite ZANKATT TABALLA. Et aussi le quartier BEN MELAHEL et la RUE TANNEUR.
5- ZELAIKA(ex rue Dybouski) c’est un impasse qui aboutie à la rue Tanneur dite DAR-DEBEGH
6- On termine avec le quartier CHATT c’est la nouvelle bordure de la Souika après la construction de la nouvelle route rue Ben Mhidi dit TERIK DJADIDA, cette rue avait coupé la vieille ville en deux parties, c’est pour cela le quartier RABEINE CHERIF est devenu du coté de la vieille ville supérieure resté une artere pour les quartiers RAHBET ES-SOUF, SIDI DJELISS, CHERAA, ce quartier a aussi des escaliers qui donnent à la rue Ben Mhidi et une sortie au pont EL Kantara et à la rue Tateche Belkacem. La rue qui relie le quartier de SIDI
Vieille ville dite SOUIKA coté nord qui relie le centre ville de Constantine DJELISS et les quartiers CHERAA et la CASBAH.

La vielle ville dit SOUIKA (coté nord) c’est à dire coté du centre ville de Constantine
1- BAB DJABIA rue de l’Echelle.
2- SAIDA rue BEY ABDELLAH.
3- ZENKATT EL MESK
4- SIDI BOUANABA rue Sellahi Tahar (ex rue des Zouaves)
5- EL BATHA, ex place Fontahiles qui relie le rue Sidi Nemdil , l’escalier qui mène au Chatt rue Benchicou Saïd et le sabatt rue Berachi et la sortie à la rue Nationale rue Ben Cheikh Lefgoune.

Voila la première partie de la vielle ville dite SOUIKA .


 Plan de la Souika
Plan des emplacements des photos de la Souika
Plan de la ville en 1837 au moment de la conquête. Ce plan montre bien que l'ensemble du Rocher était occupé par l'habitat traditionnel. Les grands axes n'étaient pas encore traçés.

dimanche 23 décembre 2012

photo pont de constantine



 pont sidi rached






univesite de constantine


D’une simple annexe vers une université moderne et pluridisciplinaire à travers des réalisations remarquables.
C’est le 29 mars 1968 que fut posée, par le Président Houari BOUMEDIENE, la première pierre de l’université de Constantine dont « l’acte de naissance » officiel fut l’ordonnance n°69.56 du 17 juin 1969. Pour rappel, le centre universitaire de Constantine  a été institué par le décret de 1961 signé par le Président de la République Française et portant création en Algérie de deux  centres universitaires : l’un à Oran et l’autre à Constantine.
Cependant, il  faut savoir que l’enseignement supérieur à Constantine a débuté avant la création de ce centre universitaire avec l’ouverture, en 1958, d’une annexe de Faculté de Droit de l’Université d’Alger. Cette  structure, installée à l’Université Populaire (actuellement Abdelhamid BENBADIS situé derrière la Grande Poste au centre ville), assurait aux étudiants constantinois, inscrits auprès de l’Université l’enseignement théorique des deux premières années de licence en droit et la préparation du diplôme de capacité en droit.
En 1961, le centre Universitaire s’étoffe et comporte alors 04 (quatre) unités pédagogiques.
  • L’Ecole de Médecine et de Pharmacie au sein de l’hôpital.
  • Le Collège Littéraire installé à la Médersa.
  • Le Collège Scientifique, implanté au centre de formation professionnel à Bellvue.
  • L’Institut d’Etudes Juridiques situé à l’université populaire.
Au lendemain de l’indépendance, à la rentrée universitaire de 1962, la formation supérieure sera dispensée à Constantine dans quelques spécialités bien précises, telles que les Lettres et les Langues, les Sciences Exactes, la Médecine et la Pharmacie.  Elle demeurait toujours assurée sous la tutelle pédagogique des facultés relevant de l’université  d’Alger. Les étudiants,  peu nombreux à l’époque, étaient  encadrés par des enseignants recrutés en majorité sous statut de coopérant technique et bénéficiaient de très peu de moyens didactiques tels la documentation et le matériel scientifique d’expérimentation, de démonstration et de recherche.
Mais la volonté des pouvoirs publics et l’engagement de certains hommes et, à  leur tête, Mohamed Seddik Benyahia, Ministre de l’enseignement supérieur, auront vite fait de changer cette situation qui sera marqué par le lancement du gigantesque chantier de l’Université de Constantine selon les plans  élaborés par le célèbre architecte brésilien Oscar Niemeyer. Sur 140.000 mètres carrés, devaient être livrés rapidement 4000 places pédagogiques et 4 amphithéâtres en engloutissant  11.400 mètres cubes de béton. C’est de là que débute la pleine expansion de  l’université de Constantine, avec à sa tête Amar Bendali, premier  recteur, et comme responsable  de chantier Slimane Zouaghi, la réalisation étant confiée à l’entreprise publique ECOTEC.
Ce fut aussi l’âge d’or de la refonte de l’enseignement supérieur dans la perspective d’une université moderne et d’une Algérianisation progressive de l’encadrement.
L’année universitaire 1969-1970 est marquée par l’occupation du bloc des lettres, tandis que l’administration de l’université quitte la Médersa pour s’installer dans la Tour Administrative en Avril 1973. Durant cette période l’université connait une croissance en cadence très rapide, marquée par les différentes étapes notamment :
                -1969-1972 : Naissance de 05 Facultés, à savoir: Lettres et Sciences Humaines, Droit, Sciences Administratives et Sciences Economiques, Médecine, Sciences Exactes et Biologie.
                -1973-1978 : rentrée en plain-pied dans la réforme de l’enseignement supérieur et création de 12 instituts :
  1. Droit et Sciences Administratives
  2. Sciences Economiques
  3. Sciences Sociales
  4. Lettres et Culture Arabes
  5. Langues Vivantes Etrangères
  6. Biologie
  7. Médecine
  8. Mathématiques
  9. Physique
  10. Chimie
  11. Sciences de la Terre
  12. Architecture, Urbanisme et Construction
C’est durant cette étape très importante que l’université de Constantine se voit dotée d’importants moyens pédagogiques et de matériel  scientifique, tandis que  l’arabisation de certaines filières progresse très rapidement.
                -1979-1985 : on assiste au développement des autres campus, tels que celui de Slimane ZOUAGHI accueillant dans un premier temps l’institut des Sciences de la Terre et l'institut National d’Alimentation et de Technologie Alimentaire (INATAA). Cette même période verra l’installation de la faculté de Médecine au campus du chalet des pins.
-1985-1990: l’accent sera mis sur  d’autres campus tels le campus Ahmed HAMANI (qui reçoit l’institut d’Architecture) et  le lancement  d’autres spécialités, avec la création des instituts de Génie Civil et d’Electronique notamment.
 -1990-1995: d’autre campus seront développés ; ce sera le cas du campus Lakhdar KHOUIL, installé dan l’ex-centre de Formation Administrative, avec les instituts des Sciences Sociales, de Bibliothéconomie, de Psychologie et des Sciences de l’Education. C’est aussi  durant cette période que se développe le campus  Chaabet Erssas, véritable pôle technologique avec les instituts de technologie et des Sciences Exactes, de Génie Mécanique et de Chimie Industrielle. Enfin, l’institut des Sciences Vétérinaires sera installé au Khroub. Cette répartition spatiale ne restera jamais figée et, en fonction des nécessites du moment et surtout en fonction de la réception de nouvelles infrastructures, il sera procédé à un redéploiement spatial des formations. C’est ainsi que les instituts de Mathématique et d’Education Physique et Sportive seront installés au campus Ahmed HAMANI, tandis que l’INATAA récupérera l’institut de technologie du matériel agricole (ITMA) sis route de Sétif.

Une partie de l’institut de Droit, en particulier le département des Sciences Politiques sera installée au campus ZOUAHGI, tandis que l’institut des Sciences Economiques délocalisera son cycle court vers le centre de formation régional sur le plateau du Mansourah rétrocédé par l’Education Nationale. Enfin, l’ex institut National de Formation des cadres, anciennement sous tutelle du ministère de  la jeunesse et des sports, abritera le département de bibliothéconomie. Parallèlement, une batterie de textes législatifs et réglementaires a été promulguée en vue de préciser l’organisation et le fonctionnement de l’université de Constantine. Il serait fastidieux de les rappeler tous, néanmoins, parmi  les plus marquants, on peut citer :
  • Le décret n° 94.213 du 18 août 1984 fixe le nombre et la vocation des instituts composant l’université de Constantine, à savoir :
  1. Un institut d’Electronique
  2. Un institut de Génie civil
  3. Un institut d’Architecture
  4. Un institut d’Informatique
  5. Un institut des Sciences Economiques
  6. Un institut des Sciences Juridiques et Administratives
  7. Un institut de Sociologie
  8. Un institut de Psychologie et des Sciences de l’Education
  9. Un institut des Langues et Littérature Arabes
  10. Un institut des Langue étrangères
  11. Un institut de Bibliothéconomie
  12. Un institut des Sciences Vétérinaires
  13. Un institut des Sciences de la Nature
  14. Un institut des Sciences de la Terre
  • Par arrêté ministériel n°136 du 12 décembre 1997, l’université de Constantine prit le nom d’Université Mentouri de Constantine et la cérémonie de baptisation eut  lieu le 16 Avril 1998.  L’année 1998 consacre le développement de la recherche avec le début de la mise en place des laboratoires.
  • Par décret exécutif n°98.386 du 13 Chaabane 1419 correspondant au 12 décembre 1998 modifiant le décret du 12 aoûte 1984 relatif au fonctionnement de l’Université de Constantine, il  est créé, au sein de l’Université Mentouri, les huit facultés suivantes :
  1. Faculté des Sciences de  l’Ingénieur
  2. Faculté de Médecine
  3. Faculté de Droit
  4. Faculté des Sciences Economiques et Sciences de Gestion
  5. Faculté des Sciences Humaines et Sciences Sociales
  6. Faculté des Lettres et Langues
  7. Faculté des Sciences de la Terre, de la Géographie et de l’Aménagement du Territoire.
  8.   Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie
Il convient de signaler que la faculté de Droit et la faculté des Sciences Economiques et Sciences de Gestion seront installées, dès la rentrée universitaire 2000-2001, dans la nouvelle structure pédagogique du campus Tidjani HEDDAM.


Encien photos de constantine













Jumelage constantine avec d autre ville


Actuellement la ville de Constantine participe à plusieurs projets avec des partenaires français.
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Jumelage avec la ville de Grenoble.Mairie de Grenoble ; Jumelage 

Date du jumelage
 : Un protocole de jumelage a été signé en novembre 1999 à Constantine et à Grenoble en janvier 2001.

Axes du jumelage :

1) Coopération technique en matière d'assainissement, informatisation de l'état civil, traitement des déchets, voirie-circulation.

2) Projets de société civile:

- Partenariat entre le Planning Familial de Grenoble et son homologue constantinois et les associations de femmes.

- Un Cyber jumelage va être mis en place entre deux écoles primaires.

- Des coopérations universitaire (Université Grenoble III Pierre Mendès-France), hospitalière (CHU de Grenoble), économique (CCI) et culturelle (Musées, Écoles d'Art...).

L'initiative est venue du Maire de Grenoble en coopération avec l'organisme Cités Unies France (Paris).


Théatre de constantine

Théâtre de Constantine : Les rénovations aux mille facettes 
Pour entrer dans ce haut lieu de la culture, où chaque soirée devient un événement historique, il faudra encore patienter quelque temps.
C’est l’histoire d’un endroit mythique, ensorceleur. L’histoire d’une vieille cité qui s’obstine à défendre sa conscience, sa mémoire. C’est, enfin, l’histoire la plus connue sur la place publique ici, au Vieux rocher. L’histoire du théâtre de Constantine.
Tout débuta avec la "conquête" des français qui ambitionnaient de nous conter l’Histoire, de marquer la puissance civilisatrice en édifiant une œuvre architecturale qui effacerait le prestige du somptueux palais du Bey. Le conseil municipal se réunira dès 1850 pour débattre de l’éventualité de construire un opéra à Constantine, d’autant plus qu’Alger se dotait déjà de son théâtre. Et donc, il fallait faire vite et surtout faire bien. Ainsi, la caserne des janissaires, située en plein cœur de Bab El-Oued, sera détruite pour laisser place au futur théâtre de Constantine. Un concours international est alors lancé et l’on optera finalement pour un opéra de style italien, avec des loges et des galeries pouvant accueillir jusqu’à 600 spectateurs.
La construction de cet édifice associera alors de grands peintres et sculpteurs qui réalisèrent les statues, les bas-reliefs de la façade et les peintures à l’intérieur du théâtre. Ces artistes ne purent pas échapper à l’influence des chefs-d’œuvre architecturaux de la renaissance italienne également, inspirés de la Rome ancienne. D’ailleurs, cette influence est fortement ressentie au niveau des colonnes toscanes et composites des péristyles et salle de spectacle. Les travaux sont lancés en 1861. Ils dureront plus de vingt ans.
Le 6 octobre 1883, l’Opéra municipal de Constantine est inauguré. L’œuvre est somptueuse, époustouflante. Depuis cette date, les Français et quelques indigènes — parqués au poulailler — ont pu acclamer des opéras de Mozart, Verdi et on eu droit aux plus grands spectacles de l’époque. Farid El-Attrach s’y est produit en 1948, Youcef Wahbi en 1949. Depuis l’indépendance, le théâtre de Constantine a accueilli des troupes plus prestigieuses les unes que les autres. Ont été programmés : le Cirque de Moscou, le Ballet Mossoev, la Comédie française et autres Maria Casares, Faïrouz, Essafi, Warda, Belkhayat… Les plus grands artistes algériens sont également passés par là : El Anka, El Ankis, Guerrouabi, etc. La liste est davantage exhaustive. Plus d’un siècle est passé depuis l’inauguration du théâtre municipal de Constantine. Fatiguée, surmenée, la bâtisse, jadis chaleureuse, est devenue une source potentielle de danger public. "Nous vivions sur une boîte d’allumettes", nous a déclaré M. Merabia, directeur du TRC.
"L’installation électrique devenait dangereuse", a-t-il ajouté. D’ailleurs, la Protection civile avait déjà signifié, cela fait 15 ans, la fermeture pure et simple du théâtre. Et donc, il fallait redonner de l’aplomb à cette bâtisse centenaire surmenée par tant de gloire et part tant de passion. On décide alors de lui "octroyer" une "remise à niveau", ce que le plus commun des Constantinois appellera "restauration". "Ce n’est pas une restauration", a rappliqué M. Merabia. Pareille entreprise nécessiterait le déploiement d’un arsenal de gens spécialisés en la matière qui ne sont même pas disponibles à un niveau national, ce n’est qu’une opération de "retape" afin de rendre ce monument cultuel plus attractif. Des sommes importantes ont été débloquées pour restaurer le TRC.
Cette restauration, comme il est convenu de l’appeler ici à Constantine, consistait en la mise en place de nouveaux équipements électriques, d’un nouveau procédé d’éclairage, en l’installation du chauffage, de la climatisation, de la siégerie et de la sonorisation. "Aujourd’hui, on peut affirmer que le TRC est doté d’équipement à même d’assurer une convenable fonctionnalité", nous a déclaré M. Merabia. Et cette opération de restauration est étonnante, pleine de hasards objectifs, pleine d’instructions, de rencontres fortuites, de coups de cœur et de coups de "gueule". Au départ, il fallait de l’audace et de la passion.
Dès lors, à la magnificence architecturale, à la restauration d’un lieu, témoin d’une époque, se sont greffées les nécessités fonctionnelles relevant de la fabrication du spectacle. Vingt mois de dur labeur et sûrement plus ont été nécessaires pour réveiller ce théâtre "fantôme" pour le renaître de ses cendres et pour le réconcilier avec sa prestigieuse et non moins historique troupe.
Cette rénovation était une gageure, un pari, et à chaque jour suffisait son lot de fatigue, d’incompréhension, de doute et de peur de mal faire. Pour le maître d’œuvre, le plus dur était de concilier les fonctionnalités des nouveaux équipements avec l’essence même du style architectural de la bâtisse. Et entre le geste architectural et cette périlleuse et complexe fonctionnalité, il fallait rénover avec une extrême prudence afin de sauvegarder le style italien de l’opéra de Constantine. "Ce n’était pas facile", nous a déclaré le directeur du théâtre, apparemment surmené par tant d’efforts. "Il ne s’agissait pas de restauration, qui aurait supposé une autre démarche et des moyens beaucoup plus conséquents, mais d’une opération urgente de sauvetage du TRC", a-t-il ajouté.
Enfin, les travaux qui prendront fin incessamment permettront aux Constantinois de "redécouvrir" le théâtre régional de Constantine, leur théâtre. Quant au premier spectacle, il faudra patienter encore quelque temps, car c’est là une autre histoire, une autre rencontre.